Les méthodes de fabrication de la manufacture sont essentiellement traditionnelles. Des formes sont utilisées pour la formation des feuilles, certaines d'entre elles datent des années 1880. Elles sont en acajou et bronze, proviennent des ateliers de formaires: Amies et Son of Maidstone, Kent, Angleterre.
Préparation de la pâte
La pile Hollandaise, inventée en Hollande à la fin du XVIIIe siècle remplace la pile à maillet traditionnellement utilisée.
Ce type de raffineur a fait place à des cylindres à grande échelle dans l'industrie papetière. Quoiqu'il en soit cette méthode est nécessaire pour le raffinage et donc la préparation de la pâte utilisant des fibres longues, en vue de donner des papiers de fortes qualités.
Les matières premières
Ce sont du coton, du lin et dans certains cas du chanvre. Elles sont mélangées à l'eau dans la pile hollandaise, qui va déchirer, défibriler la fibre la rendant ainsi prompte au façonnage. La photographie ci-contre nous montre ici, au microscope, les liaisons des fibres.
Fabrication d'une feuille
Pour former une feuille, le papetier trempe et recouvre la forme de pâte, préalablement diluée dans l'eau en fonction du grammage voulu. D'un geste de vas et vient, il réparti uniformément la pâte sur la forme tandis que l'eau s'écoule par drainage. Cette action permettra de bonnes liaisons entre les fibres et assurera donc en plus du sens du grain, une bien meilleure stabilité et qualité du papier.
Chaque feuille est ensuite couchée (transférée) sur un feutre spécial en laine ,celui-ci "imprimera" le caractère de la surface de la feuille
Le papier peut alors être pressé. Du pressage dépendra la surface, on peut pressé jusqu’à trois fois humide et/ou sec afin d'obtenir des feuilles complètement lisses.
Deux méthodes de séchage sont utilisées
Un séchage lent à l'air ambiant, avec des variations de températures et d'humidité dues aux conditions climatiques du moment. Celui-ci est préconisé pour les papiers devant être gélatinés.
Un séchage par dés-humidification permet enfin de maintenir une surface plate et régulière, des propriétés requises notamment pour la typographie ou tout système d'impression/imprimerie.
une fois sèches les feuilles sont inspectées en fonctions de nos standards de qualité, puis emballées sous kraft.
MATIERES PREMIERES
Pures fibres: Seulement la meilleur qualité de fibres vierges est utilisée: coton, lin (brut et en fibres) chanvre.
Pur fil: vieux chiffons de coton et lin (en fonction des arrivages)
Aucun azurant optique n'est utilisé.
L'eau est puisée d'une source souterraine et son pH est neutre à 7.2 Des tests ont confirmé la présence résiduelle de cuivre à 6.2ppm et de fer à 14.5ppm
PROTECTION CONTRE LA POLLUTION ET LES DEGRADATIONS ACIDES
Malgré la qualité de l'eau et sa neutralité, la nature des matières premières utilisées, beaucoup de papier ont besoin d’être protégés contre la pollution et les dégradations acides, c'est pourquoi nous ajoutons du carbonate de calcium dans une grande partie de nos papiers.
ENCOLLAGE DU PAPIER
Pour beaucoup d'applications, le papier doit être traité contre une absorption trop rapide de l'eau. Deux processus sont utilisés afin de réduire cette perméabilité :
Collage neutre: un agent chimique de pH neutre est mélangé à la pulpe; le papier est collé de l’intérieur
Gélatiné : la feuille est plongé dans un bain de gélatine chaude puis re-séchée. Ce processus est principalement réservé aux papiers d'aquarelle, calligraphie...
Découvrez quelques belles réalisations de nos clients